Seulement 57% des étudiants affirment toujours se protéger lors d’un rapport
Une étude de la Smerep publiée le 10 novembre révèle que 14% des étudiants et 9% des lycéens ne se protègent jamais lors d’un rapport.
En 2015, le port du préservatif n’est toujours pas systématique: C’est le constat que dresse l’étude menée par la Smerep, en vue de la journée mondiale de lutte contre le sida, qui aura lieu le mardi 1er décembre. Et le chiffre grossit lorsque l’on se concentre sur les étudiants d’Ile-de-France: un jeune Francilien sur cinq admet en effet ne jamais se protéger. Et 43% des étudiants avouent ne pas prendre les précautions nécessaires systématiquement.
Seulement 57% des étudiants sondés affirment toujours se protéger lors de relations intimes. Les lycéens sont plus sages que leurs aînés. Près de trois lycéens sur quatre (73%) assurent se protéger systématiquement lors d’un rapport.
Ainsi, malgré des opérations de prévention de plus en plus nombreuses dans les lycées et universités, des distributeurs de préservatifs installés à l’extérieur des pharmacies et le développement du planning familial, l’enquête révèle que le port du préservatif mais aussi le dépistage ne sont toujours pas des précautions systématiques au sein de la population sondée.
Pire : 15% des lycéens et des étudiants pensent qu’il est facile de guérir du sida
Les motifs évoqués par les étudiants pour expliquer ces comportements à risque? De manière générale, ils expliquent ne pas avoir eu de préservatif à leur disposition au moment du rapport, tandis que les étudiants franciliens expliquent avoir pensé que leur partenaire n’avaient pas de maladie sexuellement transmissible au moment de la relation. Même réponses chez les lycéens. 15% d’entre eux expliquent ne pas avoir eu de préservatif à portée de main lors du rapport amoureux. D’autant, chiffre très surprenant, que près de 15 % des lycéens et des étudiants interrogés pensent qu’il est facile de guérir du sida avec les traitements actuels…
Chiffre très inquiétant également: près de trois étudiants sur quatre, concernés par le changement de partenaire, admettent ne pas se faire dépister systématiquement. Plus grave encore, la proportion augmente lorsqu’il s’agit des lycéens: 81% d’entre eux ne se font pas dépister automatiquement lorsqu’ils sont en situation de risque. Près de trois quart des étudiants et la moitié des lycéens se justifient en expliquant qu’ils ne considéraient pas avoir pris un risque suffisant en changeant de partenaire.