Avant de bâtir la success story que deviendra le GROUPE SOS, Jean Marc Borello est un militant actif et engagé de la lutte contre le VIH/Sida. Monté à Paris pour suivre une formation d’éducateur spécialisé, il se tisse un réseau dans le milieu associatif parisien et milite auprès de différentes associations qui réclament une prise en charge efficace et adaptée aux personnes atteintes du Sida.
D’abord engagé sur les questions de la toxicomanie, ce natif de Gardanne dans la région des Bouches-du-Rhône a occupé différents postes dans le secteur public. Il décroche d’abord un poste de chargé de mission à la Mission interministérielle à la lutte contre la toxicomanie (MILT), puis intègre la Mairie de Marseille au sein de laquelle il développe des services municipaux à destinations des jeunes issus des quartiers populaires. En parallèle de ses activités professionnelles et au rythme de ses aller-retours entre Paris et la cité phocéenne, il fonde en 1984 l’association SOS Drogue International qui agit pour l’amélioration des dispositif d’accompagnement des personnes souffrant d’addictions. Deux ans plus tard, et alors que l’épidémie du VIH/Sida fait de plus en plus de victimes, il fonde l’association SOS Habitat et Soins qui offre des solutions d’hébergement et de soin spécifiques aux individus touchés par le virus.
Alors que les liens entre consommation de drogue et contamination au VIH se font de plus en plus évidents, il créé en 1987 l’association SOS Insertion et Habitat qui regroupe les deux premières et apporte des solutions nouvelles et diversifiées, notamment en offrant des solutions d’hébergement et de logement à des personnes précaires souffrants de maladies chroniques liées au VIH/Sida. Persuadé que son impact sera plus grand dans le secteur de l’entrepreneuriat social que public, il quitte l’habit du fonctionnaire en 1987.
Son militantisme passionné le pousse à s’engager au-delà des associations qu’il dirige. Dans les années 1990, il accepte différentes responsabilités au sein d’associations et réseaux d’associations du domaine. Il sera notamment président de l’Union des Associations de lutte contre le sida (UNALS), Vice-président d’Ensemble contre le Sida (devenu Sidaction) et de l’association des Elus locaux contre le sida dirigée par Jean-Luc Romero. Alors que le modèle de l’entrepreneuriat social instaurée par SOS Insertion et Habitat fait ses preuves, Jean-Marc Borello développe l’action du GROUPE SOS dans la lutte contre le VIH-Sida avec les associations Arcat, Apparts, Envol Insertion ou encore le Kiosque Info Sida. Le GROUPE SOS devient le premier acteur associatif dans ce domaine.
Constatant l’intérêt que représente pour des petites associations le modèle du GROUPE SOS afin de bénéficier des moyens d’un collectif tout en préservant ses activités et développant son impact social, il créé en 1995 le Groupement d’Intérêt Economique (GIE Alliance Gestion), chargée de fournir aux associations qu’il dirige des services support tels que la comptabilité, ressources humaines, analyse juridique. Il créé également une coopérative immobilière, Alterna, chargée de répondre aux besoins de développement immobilier des associations et de contribuer à la mise en œuvre d’une politique innovante de l’habitat social.
Convaincu de la force de frappe d’une telle organisation, Jean-Marc Borello décide en 1997 de se consacrer entièrement au GROUPE SOS et impulse une forte diversification des champs d’action du Groupe.
Jean-Marc Borello devient un des pionniers français dans le domaine du social. Le succès du GROUPE SOS lui vaut d’être sollicité pour transmettre son expérience d’entrepreneur social et devient maître de conférences en Questions sociales à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris. Comprenant que la fibre sociale de l’entrepreneur est un sujet grandissant au début des années 2000, il propose dans divers ouvrages une troisième voie entre l’économie publique et l’économie privé lucrative vocal, et la nécessité d’allier efficacité économique et intérêt général.
Il participe en 2010 à la fondation du Mouvement des Entrepreneurs sociaux (MOUVES) dont il devient le premier président. Ce mouvement fédère depuis sa création les entrepreneurs sociaux et sensibilise le grand public au modèle de l’économie sociale. En 2015, il signe avec Jean-Guy Henckel le « Manifeste pour un Monde Solidaire » dans lequel il implore de remettre l’économie au service du plus grand nombre, en appelant aux alliances entre les pouvoirs publics, la société civile et les entreprises.
En 2016, Jean-Marc Borello est élu entrepreneur social de l’année en sa qualité de Président du Directoire du GROUPE SOS par la Fondation Schwab.
Un an plus tard, il publie « Pour un capitalisme d’intérêt général », dans lequel il propose une réflexion sur la finalité de l’économie et de l’entreprise, de lutter contre les excès du capitalisme financier et en l’invitant à se recentrer sur la recherche du bien social, sociétal et environnemental.
Le GROUPE SOS suit les principes de l’entreprise sociale et solidaire : absence d’actionnaires, réinvestissement des bénéfices dans le développement des activités et encadrement des salaires de 1 à 15. Jean-Marc Borello a réussi son pari : démontrer qu’une alternative existe, que la création d’une organisation solide, capable de pérenniser des activités économiques en gardant un impact social fort, est aujourd’hui possible.
S’il continue à déployer des services dans ses cœurs de métiers, le GROUPE SOS s’est aujourd’hui beaucoup diversifié et compte 8 secteurs d’activité : Santé, Seniors, Solidarités, Emploi, Jeunesse, et plus récemment Culture, Action Internationale et Transition écologique. Avec ses 18 000 salariés, 550 établissements et services présents dans une cinquantaine de pays et bénéficiant à plus d’1,8 millions de personnes chaque année, le GROUPE SOS est aujourd’hui la première entreprise d’intérêt général en Europe.
Le GROUPE SOS demeure le premier acteur associatif français dans le domaine de la lutte contre le VIH/Sida. Fort de l’expérience de ses associations, de ses membres, et de la transversalité de ses activités, le GROUPE SOS lance en 2019 son Plaidoyer lutte contre leVIH/Sida, dont le porte-parole est Nicolas Derche, Directeur de l’association Arcat.
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