L’AFEF (société française d’Hépatologie) prône l’accès au traitement du VHC pour tous.
Un traitement antiviral doit être proposé à tous les patients qui ont une hépatite chronique C, naïfs ou en échec d’un précédent traitement, avec une maladie hépatique compensée ou décompensée.
L’hépatite chronique virale C n’est pas une maladie uniquement hépatique mais une maladie générale. Les critères d’indication de traitement uniquement liés à la sévérité de la fibrose hépatique sont obsolètes. L’accès à un traitement universel est un objectif à court terme dans le but d’une disparition de l’épidémie d’hépatite C avant 2025. Il n’y aucun argument médical pour refuser à un patient un traitement efficace et sans effet indésirable majeur.
Ceci nécessite une ouverture des indications au traitement pour tous dès 2016.
Les principales recommandations de l’AFEF
- Le traitement doit être proposé à tous les patients, y compris les patients à risque élevé de transmettre le VHC incluant les usagers de drogues, les homosexuels masculins avec pratiques sexuelles à risque, les femmes désirant être enceintes, les professionnels de santé, les hémodialysés et les patients incarcérés.
- Les personnes co-infectées VHC-VIH doivent être traitées avec les mêmes schémas thérapeutiques que les personnes mono-infectées VHC.
- Dans certains cas, un traitement de 8 semaines seulement peut être proposé.
- Il est recommandé de traiter tous les patients qui ont une hépatite C aiguë avec les mêmes combinaisons d’antiviraux directs que pour les hépatites C chroniques.
- Un traitement contenant de l’interféron pégylé n’est pas recommandé.
- Après guérison virologique, les patients cirrhotiques doivent être surveillés durablement (dépistage du carcinome hépatocellulaire, surveillance d’une hypertension portale), notamment en cas de co-facteurs de morbidité hépatique (consommation d’alcool, diabète, syndrome métabolique).
Pour aller plus loin : Les recommandations pour la prise en charge de l’hépatite C de l’AFEF